La faim stimulée par une hormone nommée ghréline, est un besoin physiologique de se nourrir pour demeurer en vie. Elle se manifeste par des gargouillis, un estomac creux et un sentiment de faiblesse. La satiété, quant à elle, est induite par une hormone appelée leptine et elle nous indique que nous avons suffisamment mangé. Le sentiment de faim disparaît laissant place à un sentiment de satiété.On nous le répète sans cesse : il faut manger lentement. Et même si nous sommes toutes d’accord qu’il est plus sain de manger calmement qu’engouffrer son repas en moins de deux, bien peu d’entre nous prenons le temps de le faire. Voici quelques bienfaits qui sauront peut-être vous convaincre de ralentir.
1. Manger lentement pour manger moins
C’est la raison la plus souvent évoquée : si on prend son temps pour manger, on donne au corps la chance de capter le signal de satiété que nous envoie le cerveau. On dit que ce signal met de 15 à 20 minutes à se manifester. Or, on vide habituellement son assiette bien plus rapidement que cela et lorsqu’on se sent repue, il est trop tard.
En allouant 25 à 30 minutes à nos repas, en déposant notre fourchette entre chaque bouchée, on peut ressentir la satiété à temps. Selon des études récentes, manger vite double les risques d’obésité.
2. Manger lentement pour ré-apprivoiser la faim
Notre obsession pour la minceur, les « bons » et les « mauvais » aliments légers et les années de conditionnement à vider notre assiette nous ont fait perdre contact avec des signaux biologiques de base : la faim et la satiété. On mange souvent par habitude, par automatisme.
En prenant le temps de s’asseoir pour manger (les repas comme les collations), on se donne le temps d’écouter les signaux que nous envoie notre corps. Ainsi, en apprenant à écouter ces signaux de base, on se rendra peut-être compte, par exemple, qu’on pourrait repousser l’heure du petit déjeuner, qu’on a besoin d’une petite collation en avant-midi, qu’on surcharge tout le temps nos assiettes.
3. Manger lentement pour améliorer notre digestion
La digestion débute dans la bouche, avec l’action de la salive. 40% de la digestion se fait par la mastication. En prenant notre temps lors des repas, en déposant notre fourchette entre chaque bouchée, on mastique nos aliments davantage et on mange dans le calme. Mastication et calme : deux facteurs qui améliorent la digestion.
4. Manger lentement pour méditer
Porter toute notre attention au moment présent. Prendre conscience des sensations, des goûts, des textures, des odeurs. En méditation, on appelle cela la pleine conscience. Puisqu’il faut bien manger, pourquoi ne pas faire de ces 30 minutes des oasis de calme dans nos journées surchargées? On éteint la radio, la télé et on porte toute notre attention sur notre repas. De plus, nourrir ainsi tous nos sens contribue au sentiment de satiété.
5. Manger lentement pour renouer avec nos proches
Je vous l’accorde : méditation, repas et enfants ne vont pas ensemble. On peut cependant renouer avec la tradition du repas pris en famille. Entre vos bouchées, déposez votre fourchette et prenez des nouvelles de votre monde. Rires, complicité et confidences assurées.
** Source : Canal Vie **